Veni, vidi, vici ... ou l'Ascension du Piton des Neiges!!!!

Depuis le temps que je voulais le faire!!!

J'ai ENFIN trouvé quelqu'un pour m'accompagner!

Mais quelle épopée!

1° contrariété : Il a d'abord fallu réserver le gîte et là, mauvaise surprise, rien de dispo avant 3 semaines! Tant pis, nous irons donc en janvier et non fin décembre comme prévu. C'est dommage car ces dates correspondent à celles de la présence de nouveaux visiteurs à la maison. Dommage!

2° contrariété : Dumile étant passé par là, il nous faut changer notre itinéraire car beaucoup de sentiers sont fermés!

3° contrariété : A Cilaos, au pied du Piton, nous ne sommes pas certains de partir car l'Office du Tourisme nous soutient de manière fort désagréable  que tous les sentiers sont fermés, alors que nous avions eu une info contraire la veille par l'Office de Saint Denis. Nous nous rendons alors à la Mairie où nous sommes courtoisement reçus et avons l'autorisation d'entreprendre notre rando ( ce sentier est ré-ouvert!)

Nous pouvons enfin démarrer!

Départ du Bloc à 13h15 pour une ascension jusqu'au gîte qui sera pour moi de 4 heures. Je marche à mon rythme. Je monte sans m'essoufler. Je fais de fréquentes pauses-boisson. Mais que cette montée est peu agréable : il y  a énormément de marches ; imaginez-vous gravir un escalier pendant 4 heures!

Et, enfin, le gîte est en vue!

      

Br! La terrasse est certes ensoleillée mais il n'y fait pas chaud!

Repas du soir au gîte à 18h30. Puis installation pour la nuit dans les dortoirs. Déception : pas de possibilité de prendre une douche! (Hé, non, où pensez-vous qu'il y ait de l'eau, là-haut?), et ... un filet d'eau pour brossage des quenottes!

Nous sommes dans des lits à étages. Par "chance", je m'accapare le dernier lit en 2° étage; Bernard devra grimper jusqu'au 3°!

Nous ne sommes pas nombreux ; en effet, en raison des infos catastrophiques, beaucoup de randonneurs ont annulé leur réservation. Nous sommes 9. Je suis la plus vieille! Tous ces petits jeunes sont fort sympathiques et bien entraînants. Nous nous joignons à eux pour l'organisation de la suite : lever avant 3h pour démarrer du gîte à 3h afin d'être en haut pour 5h, heure estimée du lever du soleil.

La nuit est courte, très courte! malgré ma fatigue, je n'ai pas l'habitude de me coucher à 19h30. Le vent souffle, les couvertures ne sont pas de trop!

A 2h45, branle-bas de combat : tout le monde se prépare. Nous n'avons ni gants, ni bonnet; nous mettrons donc notre 2° paire de chaussettes en guise de gants; le bonnet sera remplacé par la capuche du coupe-vent. Surtout, ne pas oublier la lampe frontale, la lampe de poche, les bâtons et ... l'appareil-photo!

Et c'est le départ dans la nuit noire. Nous voyons d'autres lueurs plus bas : des courageux qui ont démarré dans la nuit et feront l'aller-retour sans dormir! Nous pouvons voir les lumières de La Plaine des Palmistes, Saint-Pierre (?) et Saint-Benoît (?)

L'Ascension débute dès la sortie du gîte. Heureusement le chemin est très bien matérialisé : la peinture blanche est bien visible avec la lampe!

Après 2 heures de marche, me voici en haut. Mais qu'il fait froid!!! Je ne pensais jamais qu'il puisse faire aussi froid en plein été à La Réunion!  Le vent nous transperce : nous nous réfugions dans les niches faites de cailloux pour nous protégéer un peu. Et dire qu'il y a des téméraires qui ont campé leur tente ici!!!

Et voilà que le soleil pointe son nez; c'est là que l'expression "point du jour" prend tout son sens!

Le jour se lève alors très vite. On peut maintenant reconnaître les paysages qui se dévoilent sous nos yeux.

             

Maintenant, c'est l'heure de redescendre vers le gîte où le petit déjeuner nous attend.

En descendant, sous le soleil, je peux me rendre compte du chemin sur lequel j'ai progressé dans la nuit. Un constat : heureusement que je l'ai fait de nuit car, si je l'avais vu, je ne suis pas sûre que je serais montée avec autant d'entrain!

La descente sur Cilaos fut très pénible pour moi : trop de marches! Mais quel souvenir inoubliable!