la Glacière
glacial!
Oui, qu'il faisait froid, là-haut, en ce début d'hiver austral!
Il faut dire que le départ de cette randonnée se fait au Maïdo, donc à 2200 m d'altitude.
Je ne résiste pas au plaisir, puisque la météo le permet, d'aller de nouveau contempler Mafate.
Puis nous commençons la randonnée, pas difficile puisqu'à flanc de coteau.
Au bout d'une bonne heure et demie de marche, nous arrivons à la Glacière.
Le site de la Glacière est une curiosité géo-climatique unique à la Réunion. L’origine de l’histoire de la Glacière date de 1830 où un certain Joseph Morénas, Vauclusien, frappé par le grand froid lors d'une excursion au Bénare, eut une vision en campant sur le site. Il y fit creuser de grands puits dans la roche basaltique des hauts de la ravine. Ces puits ont été construits avec des pierres et du mortier de chaux et de mélasse, employé à l'époque en guise de ciment. Il ne restait alors plus qu'à attendre le résultat de l'action combinée des pluies d'été et du froid de l'hiver, il obtient de la glace. Devant ce succès incontestable, il demande la concession des terrains à plusieurs propriétaires, ceux-ci refusèrent de vendre déclarant que le commerce de la glace seulement en usage à Bourbon depuis 1820, ne pouvait être un monopole et qu'il ne devait profiter qu'à ceux qui se donnaient la peine d'aller la chercher.. Par la suite la Glacière rachetée fut exploitée par Madame Desbassyns. Pour le transport, la glace était pilée par les esclaves, puis constituée en pains durs de quelques kilos, et transportée emballée dans de la laine, à tête d'homme par les sentiers périlleux des hauts. Abandonnés depuis le milieu du XIXe siècles, ces puits sont encore bien visibles aujourd'hui. (cf mi-aime-a-ou)
Puis nous prenons le chemin du retour : comme nous n'avons pas mis très longtemps à l'aller et que ce chemin empierré était monotone, nous décidons de rentrer par le sentier des remparts.
Sentier fort engageant au départ...
Heureusement que je m'étais régalée de Mafate au départ car, là, l'après-midi, c'est pas ça : le Piton des Neiges joue à cache-cache avec les nuages.
Le sentier est assez physique et surtout exigent.
Et là, surprise, une Vierge veille. (désolé, je n'ai pas eu l'audace d'aller la prendre de face : il n'y a QUE quelques centaines de mètres en contrebas!)
Ce fut une belle journée!